Missionnaire à Tahiti

Mes pensées et mes impressions.

Je suis dans l'avion en partance pour Paris. Nous décollerons dans un ou deux minutes.

J'ai le coeur gros parce que je laisse derrière moi ma famille que j'aime tant, et tous mes amis, mais je suis courageuse alors je ne pleure pas, mais ma pauvre maman et ma pauvre grand-mère pleurent comme des madeleines. Elles ont le cœur déchiré. Je pars pour elles, aussi bien que pour Dieu ou que pour moi. J'espère qu'au travers de mes lettres, elles le comprendront.

L'avion décolle, ... j'ai peur !!! Mes oreilles bourdonnent et la piste défile lentement, augmentant doucement sa vitesse, l'avion s'éloigne. J'ai la gorge nouée.

Au-revoir la France, ma famille, et les êtres qui me sont chers. Je pars servir le Seigneur, avec joie. Rendez-vous dans une année et demie.

Çà y est, les réacteurs tournoient, nous nous envolons. WOAH ! Quelle impression. L'avion tremble, c'est désagréable. La campagne s'étend, en bas, l'avion monte sec et ce n'est pas plaisant du tout. La ville est là en bas, en rectangles verts. Nous sommes dans les nuages. Ils sont marrants. Allez je prends une photo.   

Quand on est sur la terre on a l'impression que le ciel n'est fait que de nuages. Mais en avion on s’aperçoit qu'ils ne forment qu'une épaisseur peu importante, et que le ciel d'azur se trouve au-dessus. Ils flottent... c'est drôle. C'est étrange, nous volons et nous serons dans trois quart d'heures à Paris, mais je n'ai pas l'impression que l'avion avance rapidement. Allez voilà l'impression désagréable qui recommence, nous commençons à perdre de l’altitude. L’atterrissage est amorcé. Cette sensation est horrible. C'est comme si mon corps s'enfonçait dans l'atmosphère. BRRR ! je n'aime pas çà. Nous redescendons lentement, et comme je suis devant, je sens bien, le nez de l'avion piquer, vers le bas. Maman !!!! Je ne sais pas si je vais aimer voyager en avion, c'est trop bizarre. Allez bon un trou d'air !!! VIVE LA TERRE. Bon me voilà sourde, et cela fait mal... Le soleil éclaire les nuage, nous nous rapprochons de la terre. Nous allons atterrir dans quelques minutes. L'hôtesse de l'air est assise, et une musique d’ambiance joue en sourdine, et m'aide à me détendre. Que de nuages !!! Les réacteurs sont juste sous mon nez. L'avion semble monter et descendre sans cesse. La vitesse augmente... j'aimerais bien être dans la cabine de pilotage, pour voir comment le commandant pilote l'avion. Le temps semble gris à Paris. Attention, on va atterrir..... et en douceur en plus. Bon vous l'avez compris je n'ai jamais pris l'avion semble-t-il avant !!!! et pourtant si lorsque nous sommes rentrés d'Algérie mais j'avais cinq ans et j'ai tout oublié des sensations.